
S’ouvrir aux niveaux subtils de l’esprit n’est pas un luxe. Face aux défis de notre époque, et d’une perspective purement sociétale, je constate que le « Connais toi toi-même » deviendra bientôt une nécessité pour tous.
Urgence spirituelle
Qui veut éviter la véritable dimension de son esprit, qui ne sait penser uniquement de façon passive, reste un consommateur. Aujourd’hui, cette personne court un très grand danger. D’ici cinq ans, en 2030, la génération des baby-boomers sera entièrement à la retraite. Pour la première fois, les systèmes sociaux européens compteront plus de bénéficiaires que de contributeurs.
Les conséquences ? C’est toute la beauté de l’avenir, qu’il reste éternellement imprévisible. Mais la brutalisation de la société est du domaine du vraisemblable : des esclaves grassement rémunérées en haut de l’échelle, des consommateurs de drogues en bas, et peu entre les deux.
Dans ce contexte, élargir sa conscience par la méditation et la contemplation représente un avantage—non pas pour le patron, mais pour soi-même. Zazen, la méditation zen, devient un moyen de la compréhension de soi-même—avant que l’IA nous explique qui nous sommes.
Un nouveau rapport entre les sphères laïques et religieuses
Selon moi, de plus en plus de personnes chercheront des réponses qu’aucune approche seulement matérialiste ne peut fournir. Mais ces personnes souhaitent-elles rejoindre une communauté religieuse ? Pour la plupart, je ne le crois pas.
La question de la relation entre laïcité et religion entrera à nouveau en jeu et faudra la négocier. Peut-on imaginer que ces deux sphères deviennent perméables toute en gardant leur raison d’être intrinsèque ?
Nous pouvons au moins affirmer, que cela n’est pas en contradiction avec l’enseignement bouddhique. Le zen et le bouddhisme sont compris non pas comme cultes figés mais comme véhicules, destinés à être abandonnés un jour. Une idée merveilleusement détendue, presque zen. Aussi, un agnostique peut tout à fait pratiquer dans un dojo zen, à condition qu’il respecte les règles en place (comme entrer avec le pied gauche, sortir avec le pied droit).
Ce qui est également vrai : Sans engagement et sans pratique, personne ne peut abandonner quoi que ce soit.
Je vous invite à lire l’article suivant « A l’intérieur de zazen« , qui éclaire une possible réponse à la situation évoquée plus haut. Il explore une notion centrale du zen, appelée hishiryo ou conscience-hishiryo. Il devient clair que l’esprit est plus vaste que les pensées, et c’est précisement là que nous trouvons la solution.
Jonas Endres, Paris le 15 janvier 2025
DEUTSCH
Weia wenn die Boomer in Rente geh’n
Es ist heute kein Luxus mehr seine tieferen Bewusstseinsebenen zu öffnen, sondern schiere Notwendigkeit. Dies schreibe ich aus einer gesellschaftlichen Sicht und klammere den zeitlosen Wert des „Erkenne Dich selbst“ bewusst aus.
Spirituelle Notwendigkeit
Wer heute sein Gehirn lediglich zum Konsum gebrauchen möchte und es in Kauf nimmt geistig passiv zu bleiben, dem mag schlimmeres drohen. Denn die gesellschaftlichen Strukturen bröckeln weg, ebenso der familiäre Halt. Wenn etwa um das Jahr 2030, also in fünf Jahren, die Generation der Baby-Boomer vollständig in Rente gegangen sein wird, werden die europäischen Sozialsysteme zum ersten Mal mehr Empfänger als Einzahler haben.
Was das bedeuten wird, bleibt offen – das ist ja das Schöne an der Zukunft. Trotzdem sollte die Möglichkeit einer großen Verrohung ins Auge gefasst werden. Fürstlich bezahlte Slaven am oberen Ende der gesellschaftlichen Leiter, Drogen-Konsumenten am unteren Ende, dazwischen nicht viel.
Zazen wird so zum Selbstschutz und zum Mittel andere Wege einschlagen zu können. Wer durch Meditation und Kontemplation sein Bewusstsein erweitert und neue Möglichkeiten des Denkens erfährt ist im Vorteil. Und zwar im Vorteil für sich selbst, nicht für seinen Boss.
Das Verständnis von Laizität und Spiritualität wird neu ausgehandelt werden
Spirituelle Notwendigkeit, ein zugegeben recht plakativer Ausdruck, bedeutet für mich, dass es bald immer mehr Menschen geben wird, die Antworten suchen, die materialistisch nicht mehr beantwortet werden können.
Möchten diese Menschen Teil einer Religionsgemeinschaft werden? Ich glaube die meisten nicht.
Ich finde, dass hier eine interessante Frage in den Raum gestellt wird. Nämlich die von Laizität und Religion. Diese beiden Pole werden neu verhandeln und vielleicht kann ja eine Durchlässigkeit erreicht werden, die die Daseinsberechtigung beider Pole nicht in Frage stellt.
Also „töte den Buddha“? Ein etwas überstrapazierter Begriff, der aus einer jener Meister-Schüler Geschichten stammt, in denen der Meister (hier ist es Rinzai) dem Schüler zu verstehen, gibt dass man nicht an Begriffen kleben bleiben soll. Zen und Buddhismus werden als ein Fahrzeug aufgefasst, dass auch irgendwann mal aufgegeben werden muss. Herrlich entspannt.
Was aber auch stimmt: Ohne Engagement, ohne Praxis wird es niemandem möglich sein, immer wieder tiefere Ebenen des Geistes zu öffnen.
Ich möchte sie dazu einladen, den zweiten Teil dieses Texts zu lesen « Im Inneren von Zazen », darin geht es, um eine Art zu denken, die im Zen Hishiryo genannt wird. Es handelt sich um einen zentralen Begriff des Zen.
Jonas Endres, Paris, 14.1.2025